Macron : le nouveau thaumaturge
Face aux lecteurs du Parisien, le 5 Janvier, Macron s’est à nouveau mis en scène. En véritable petit cabotin d’ancien régime, il a joué le rôle qui lui colle à la peau, condescendant, moralisateur et donneur de leçons mais le ton paternaliste employé ne masque pas la violence sous-jacente du propos et ce qu’il révèle.
Le MS21 a souhaité faire connaître ce que lui inspire cette séquence particulière.
Si certains doutaient encore de la tentation autocratique de Macron et de la ségrégation que de fait il installe entre les Français, ce genre d’interview décomplexée doit les éclairer. La vulgarité et l’autoritarisme du propos tiennent aussi au fait qu’en utilisant ce langage il pense être compris et approuvé par la majorité d’une classe populaire, celle qui « boit des canons» et va «au restau», puisqu’il se met à son niveau. S’adressant à cette classe inconséquente, immature et puérile, il va donc «priver de sortie» certains de ses membres, comme seuls le méritent les enfants désobéissants tout en gratifiant les autres, les bons, de ses largesses.
Quoi qu’on pense du vaccin et des choix individuels qu’il suscite, il est impossible d’accepter qu’un chef d’Etat crée au sein même de la population une véritable discrimination entre les gens «responsables» seuls reconnus comme citoyens et les «irresponsables» qui selon Macron doivent être exclus du droit de cité. « Donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout, c’est ça la stratégie » martèle le chef de l’Etat.
Que l’on y réfléchisse un instant et l’on verra que cette stratégie en effet est une constante depuis le début de l’épidémie comme le confirme une interview du médecin Alice Desbiolles sur Europe 1, le 5 Janvier, et dont nous proposons un extrait:
« Au début, les coupables étaient ceux qui ne respectaient pas le confinement. Ensuite ça a été ceux qui ne respectaient pas les gestes barrière ou portaient mal le masque, puis les enfants et maintenant les non vaccinés. Je pense que demain ce sera les enfants non vaccinés» a-t-elle affirmé. « Il est plus urgent de cesser tout ça et de se rappeler que les seuls coupables sont les facteurs qui ont contribué à l’émergence et à la diffusion de cet agent infectieux à l’échelle de la planète»; elle ajoute enfin «l’on bascule de plus en plus la médecine et la santé publique dans le domaine de la morale… il y a des bons et des méchants, le bien et le mal alors que l’on doit rester uniquement dans le champ de l’éthique et essayer de trouver la meilleure solution possible, celle qui va faire le moins de dommages ».
Autant de faits, autant de mots qui transpirent le mépris de classe, le mépris de caste de celui qui, il y a peu, la main sur le coeur et la larme à l’oeil disait dans une interview télévisée le 15 Décembre sur TF1 : « je n’ai pas mesuré que j’ai blessé » et le quadragénaire d’affirmer sortir grandi de ces cinq années : « j’ai appris à avoir beaucoup plus de respect pour chacun » Faut-il pleurer, faut-il en rire ? Tant il est vrai que l’on n’est jamais mieux servi que par soi même.
A l’heure où les Français vont être appelés à élire un successeur à l’actuel président, il faut que «ceux qui ne sont rien» se souviennent non seulement des mots employés mais également des choix politiques, économiques et sociaux qui ont illustré ce quinquennat et de la manière dont ils ont constamment été confrontés à l’arrogance du pouvoir.
Macron est un danger pour les libertés individuelles, pour les citoyens, pour la nation et sa stratégie revendiquée face à la pandémie n’en est pas la seule illustration.
Note : Thaumaturge : personne qui fait ou prétend faire des miracles.