A propos de la Crimée

Publié le par MS21

A propos de la Crimée

Depuis 1991, trois dossiers brûlants opposent Kiev et Moscou : le partage de l’ex-flotte soviétique de la mer Noire, le sort des engins nucléaires basés en Ukraine, et l’avenir de la Crimée, cette traditionnelle terre de discordes en raison de sa situation stratégique.

La Crimée compte environ 70% de Russes ( 80% à Sébastopol) 16% d’Ukrainiens et 13% de Tatars.

Quelques faits historiques

Terre de passage de nombreux conquérants, la Crimée était russe depuis 1783, prise à l’empire ottoman par la tzarine Catherine II. Offerte à la République Socialiste Soviétique d'Ukraine en 1954 par une décision arbitraire et toute personnelle de Nikita Khrouchtchev, cette cession avait surpris, mais le don était symbolique car l'Ukraine faisait partie intégrante de l'URSS. Après l'effondrement de l'URSS le 26 décembre 1991, l'Ukraine devient un État indépendant mais la Crimée souhaite retrouver le statut d’autonomie qu’elle avait avant 1954 au sein de l’URSS. Le 20 janvier 1991, un premier référendum accorde son indépendance à la Crimée mais c’est une indépendance limitée car un article du Traité stipule qu’elle fait toujours partie de l’Ukraine. Ce que la population criméenne n’accepte pas.

Le nouveau Président Iouri Mechkov, élu le 16 février 1994, organise un nouveau référendum et la population répond OUI aux 3 questions posées : élargissement de l’autonomie de la République de Crimée, possibilité d’obtenir la double nationalité, élargissement des pouvoirs du Président. Fort de ces résultats, Mechkov rétablit la constitution de 1992 qui garantit l’indépendance vis-à-vis de l’Ukraine. Mais Kiev déclare ce référendum illégal et ne reconnaît pas la constitution. Un bras de fer entre Kiev et Simferopol s’engage et le 17 mars 1995, le gouvernement ukrainien destitue le Président Mechkov, abolit la constitution et annexe la Crimée par la force en y envoyant un détachement armé. Le Président ukrainien gouverne directement la Crimée par décrets.

En 2014, deux événements graves vont traumatiser les populations russes (ou russophones) de Crimée et du Donbass : l’incendie criminel à Odessa de la Maison des syndicats (1)qui fit une quarantaine de morts et, à Kiev, le coup d’état du Maïdan qui provoqua la fuite du Président Viktor Ianoukovitch pourtant élu démocratiquement (2).

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