L’Economie Sociale et Solidaire, une alternative au capitalisme ?
I- Qu’est-ce que l’Economie Sociale et Solidaire ?
Dès le XIXe siècle sont apparues les premières associations ouvrières, les coopératives de consommateurs et d’habitants et les sociétés de secours mutuel.
Par la loi du 31 juillet 2014, l’ESS a un véritable statut juridique. Sont classées dans l’ESS des entreprises organisées sous forme de coopératives, de mutuelles, d’associations ou de fondations dont les activités sont basées sur un principe de solidarité et d'utilité sociale.
Depuis cette date, certains secteurs de l’ESS ont connu un essor réel mais les avancées sont importantes surtout en termes de reconnaissance par les Pouvoirs Publics ( Etats, Régions, Départements, Métropoles…) et même par l’économie conventionnelle.
Les entreprises de l’ESS adoptent des modes de gestion démocratiques et participatifs. Elles encadrent strictement l'utilisation des bénéfices qu'elles réalisent : le profit individuel est proscrit et les résultats sont réinvestis. Enfin il est constitué une réserve statutaire impartageable, dite fonds de développement.
Le statut juridique de ces entreprises peut être une association ( loi de 1901), une SCOP, une SCIC, une SARL, une SA, une SAS…(1) Chaque projet se construira avec le statut juridique le mieux adapté à son objectif. Souvent ces entreprises sont petites ou de taille moyenne ( PME ou TPE) mais il en existe des grandes ( SCOP Mondragón au Pays basque espagnol, certaines Mutuelles... )
Le 10 avril 2024, Benoît Hamon, qui a été ministre délégué à l’économie sociale et solidaire et à la consommation de 2012 à 2014, est nommé président de l’ESS France dont le poids est loin d’être négligeable : 10,5% du total de l’emploi salarié, 222 331 établissements employeurs, 2,4 millions de salariés dont 68% de femmes ...
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